Arsène et Coquelicot

Commande de texte à Sylvain Levey (édité chez Théâtrales)
Sur une idée et une mise en scène de Jean-Pascal Viault
Comédienne – manipulatrice : Maud Gérard

Qu’est ce que la nostalgie pour un enfant ? C’est avoir perdu un être cher, un objet aimé, un moment de vie précieux qu’il ne retrouvera plus… Hippolyte et Mirabelle sont nés avec le siècle. Ils sont dans la même école et chacun d’eux découvre sa généalogie respective.

Pour elle, cela remonte à une arrière-grand-mère toujours vivante qui s’appelle Coquelicot, rapport à une étrange tache de naissance sur son bras. Pour lui, cela remonte à un grand-oncle un peu original : Arsène, qui a ce curieux tatouage sur le bras…

Chemin faisant nous apprendrons qu’Arsène et Coquelicot habitaient le même village en 1939, qu’ils avaient 20 ans quand la guerre les a séparés…

Dans un dispositif condensé intégrant des caméras vidéo qui amplifient la théâtralité des manipulations, une comédienne marionnettiste alterne jeu et objets pour évoquer deux mondes, celui d’aujourd’hui et celui qui l’a généré, quelques générations avant.

De plus en plus précis et sophistiqué sur l’objet et sa scénographie, Jean-Pascal Viault aborde ici, grâce au texte, le thème complexe de la transmission.

Ici, maintenant, et là-bas, le spectacle se situe sur trois plans distincts, trois niveaux d’approche. Sur le premier, en avant scène, une jeune fille de 11 ans joue avec des images, elle nous raconte sa famille, remontant l’histoire d’une filiation féminine. Peu à peu, une voix de garçon lui donne la réplique, lui aussi a une famille, une histoire, des anecdotes… Le son est en quadriphonie, ainsi les adultes donnent-ils la réplique en off. Puis vient un autre temps. Un rideau tombe dévoilant un dispositif à l’échelle de petits personnages en bois sculpté que la jeune femme, marionnettiste maintenant, va manipuler. Une table de cuisine devient une place de village animée d’une fête, un mariage a lieu. Comme tout est petit, un subtil dispositif de caméras vidéo renvoie la scène sur un écran situé au troisième plan. Sur celui-là, un paysage campagnard, puis la fête qui laissera bientôt place à des images d’archives militaires : un départ de conscrits en train, de fugaces images de batailles puis de réfugiés sur les routes…

Nous reviendrons au premier plan et les « enfants » auront évolué : ils savent alors qui étaient Arsène et Coquelicot et ce qui les lie désormais.

Conditions d’accueil
Espace nécessaire :
Public inclus : 10 x 7,5 x 3 m
Jauge : 100 spectateurs
Durée :
50 minutes

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